Fin juillet 2024, la France a connu sa quarante-huitième vague de chaleur depuis le début des mesures en 1947. Et la tendance s’accélère, avec un impact sur les conditions de travail, la productivité sur les chantiers et des risques pour les travailleurs exposés. Le législateur a établi depuis longtemps que pour les métiers d’extérieur, dans certaines conditions, le travail n’est pas possible.
La cessation temporaire d’activité et le chômage intempéries lors des épisodes de gel, d'inondations ou de vents violents sont déjà accordés. Depuis le décret de juin 2024, la canicule a été ajoutée aux conditions d’accès au chômage intempéries. « Le fait que la canicule ait des impacts sur les conditions de travail a été reconnu comme critère pour y accéder, confirme Clémence Repellin-Samuel, responsable juridique de l’OPPBTP. Jusqu’à l’année dernière, cela existait déjà un peu : la CIBTP (caisse qui gère les congés payés intempéries des salariés du secteur du BTP, NDLR) acceptait la prise en charge de la cessation d’activité sur présentation d’un dossier et après passage en commission au cas par cas.
Désormais les fortes chaleurs sont reconnues comme une cause à part entière, ce qui simplifie les démarches pour les chefs d’entreprise. » À noter que la réglementation relative au chômage s'applique en métropole ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer en fonction des conditions météorologiques enregistrées.